Pionnière du photojournalisme et femme d’affaires
Partageant les mêmes convictions, Germaine Van Parys et plusieurs de ses collègues lancèrent en 1926 l’idée de rassembler les photographes de presse au sein d’une association.
Trois ans plus tard sont rédigés les statuts de l’Association des reporters photographes en Belgique.
Pour devenir membre, « il faut que la profession de reporter photographe soit exercée par le postulant depuis deux ans au moins et que cette profession constitue son occupation principale ».
Et les membres ne pourront « commercialiser leur profession », précise encore le texte.
Paul Polinet est nommé président et Germaine Van Parys vice-présidente de l’Association des reporters photographes en Belgique.
Créée au moment où la concurrence fait rage entre les agences et entre les photographes, elle s’attachera notamment à atténuer les querelles, à défendre la profession contre les velléités monopolistiques de l’agence Belga et à organiser les pools.
L’exploitation du travail des photojournalistes compte également parmi les préoccupations de l’association. En 1932, Germaine Van Parys et Victor Hennebert – devenu président – mettent sur pied, en 1932, la première exposition de photographies de presse en Belgique, que visiteront les souverains.
Chez les photographes, les contraintes matérielles sont lourdes. « C’était l’époque où l’on utilisait les appareils Gaumont avec des plaques de verre 9 x 12 », se souvient Odette Derèze, la filleule de Germaine Van Parys, elle aussi photojournaliste. « Puis, on est passé aux plaques souples, et ensuite aux films de 36 vues, que ma marraine jugeait sévèrement, estimant que nous, les jeunes, ne faisions plus attention à ce que nous faisions. »
« De mon temps », disait-elle, « on faisait 6 plaques pour un reportage et chacune d’elles devait être parfaite ».