Il me semble également que l’on peut inscrire au rang des principales caractéristiques de l’œuvre d’Odette Dereze ce que j’oserais appeler son « minimalisme ».

Un résultat auquel il n’est guère facile de parvenir lorsque l’on vous envoie photographier l’actualité à l’aide d’un appareil dont la vitesse d’obturation est réglée sur 1/125e de seconde.

Cette recherche de la simplicité était en partie imposée par des raisons structurelles : les moyens techniques disponibles à l’époque étaient limités, Odette Dereze était une self-made-woman et ses missions quotidiennes.

Une situation qui aurait très bien pu donner naissance à une photographie ronflante et peu claire.

Heureusement, Odette Dereze s’est limitée à ce qui lui semblait être l’essence de son sujet. Évitant scrupuleusement de compliquer les choses, elle se concentre sur un thème, une activité, un événement, un visage, un groupe de personnes, etc.

On retrouve chez elle cette simplicité dans le cadrage, la netteté des photos, la qualité des épreuves papier. En résumé, elle utilisait une écriture photographique et une technique professionnelle qui n’autorisait aucune dissimulation.
Odette Dereze nous lègue des archives en excellent état, apportant ainsi sa contribution à l’enrichissement du patrimoine belge, contribution dont la richesse n’a d’égal que l’importance et l’authenticité.